Nicolai Howalt
Biographie
Né au Danemark en 1970.
Vit et travaille à Copenhague, Danemark.
À travers le médium photographique Nicolai Howalt explore le temps, la lumière, les notions de vie et de devenir, d’immatériel et de matériel. Il alterne approche documentaire, expérimentale et conceptuelle. Issues de la mise en place de protocoles, ses recherches les plus récentes l’ont conduit à saisir avec Light Break (2015) les rayons vitaux et destructeurs du soleil et avec Endings (2011) la vie redevenue poussière à travers des photos de cendres humaines. Eléments (2016) a permis à l’artiste de montrer les propriétés transformatives des éléments primaires du système périodique (or, argent, cuivre et fer) en les transférant par l’intermédiaire d’une émulsion photosensible sur des plaques de métaux différents. La série Silver migrations (2018) est, quant à elle, la matérialisation en images du processus d’altération de feuilles de papier photo périmées (1962). Autrement dit, elle est le témoignage de migrations chimiques opérées par le temps et l’humidité. Seul l’acte de développement de la feuille photosensible, unique intervention de l’artiste, a stoppé le mouvement. Avec cette dernière série, Nicolai Howalt interroge le rôle du photographe à l’ère du numérique en se faisant simple révélateur d’images.
Quelques œuvres
Expositions
Specimens
Nicolai Howalt
12.05 > 02.07.2022
Avec Specimens, Nicolai Howalt partage les visions et les découvertes auxquelles sa propre curiosité lui permet d’accéder. Le temps et son passage se matérialisent, les systèmes et les structures de la nature se manifestent aussi dans leurs exceptions. Les similitudes et les potentiels portés par les micro et macro-mondes sont le support à un émerveillement sans cesse renouvelé devant la fragilité d’être.
Migrations
Nicolai Howalt
Esben Klemann
Pipaluk Lake
16.11. 2019 > 11.01.2020
L’exposition réunit trois artistes – le photographe Nicolai Howalt, le plasticien Esben Klemann et la sculptrice Pipaluk Lake – qui exploitent, chacun(e) à sa manière, la migration des matières.
Migrations montre comment un monde imperceptible à l’œil, régi par ses propres lois, provoque des déplacements, qu’ils soient spontanés ou produits sous l’impact d’interventions volontaires… Par le biais des œuvres, le domaine très concret des matériaux devient révélateur de processus fondamentaux inhérents à nos existences.
de travers
Nicolai Howalt
Esben Klemann
7.11.2017 > 6.01.2018
Nicolai Howalt pratique une abstraction concrète, une réalité élargie le plus souvent partant des éléments de la nature, pour tenter de saisir des dimensions moins visibles de notre existence. Esben Klemann interroge de façon ludique et innovante les matières et les formes en défiant les concepts établis. Avec de travers les deux artistes entament un dialogue en investissant l’espace physique de la galerie de façon inhabituelle.
Nicolai Howalt et Esben Klemann ont souhaité faire dialoguer leurs fascinations respectives tout en se défiant mutuellement, en mettant sens dessus-dessous les pratiques artistiques courantes.
Hors-les-murs
Nicolaj Kunsthal, Copenhague
Variations of Old Tjikko
Nicolai Howalt
28. 08. 2020 – 24. 01. 2021
Un seul négatif a servi à créer les 96 variations photographiques de la série Old Tjikko. « Elles nous montrent une autre forme de temps, une temporalité dans laquelle nous avions oublié habiter. Elles nous rappellent un passé lointain dans lequel nous sommes encore coincés. Tel un zoom puissant qui suspend toute distanciation simultanée, elles nous donnent le vertige en nous éloignant du monde tout en nous y rapprochant. » Lars Kiel Bertelsen, Extrait de la présentation du livre Old Tjikko.
Photographies de l’exposition : David Stjernholm.
Presse
La peinture métaphysique de Peter Martensen
L'Oeil
Septembre 2017
N° 704
Fabien Simode
Peter Martensen "ravage " l'entendement
Libre Belgique - Arts Libre
23 Août 2017
Semaine du 23 au 29 Août 2017
Roger-Pierre Turine
Vous avez dit "Complot" ?
Dossier
Le Monde diplomatique
Juin 2015
N°735
Dossier illustré par Peter Martensen
Publications et textes
Nicolai Howalt, By looking down I see up. By looking up I see down
Fabrik Books, 2017
Des images de rayons de lumière invisibles, de cendres humaines et de réactions chimiques d’éléments sur des plaques métalliques forment ici une ouverture rare sur les œuvres récentes de l’artiste où l’esthétique se mêle aux sciences naturelles dans une exploration tout à fait à part de l’exposition, de la fragilité et de l’inconstance.
See the sun
un poème de Morten Søndergaard
Publié dans Light Break – Photography/Light Therapy – Nicolai Howalt, Fabrik Books, Copenhagen, 2015
Nicolai Howalt, Light Break
Fabrik Books, 2015
Ce livre déploie l’exploration des méthodes originales de photothérapie du médecin chercheur Niels R. Finsen à travers des photos en couleur spectaculaires des impressions directes de la lumière invisible.
La fascination de Howalt pour les expériences et les appareils de Finsen est née des similitudes évidentes entre les fondamentaux de la photographie et de la photothérapie médicale de Finsen. Dans les deux cas, les rayons de lumière passent par des lentilles et des filtres faits sur mesure pour s’imprimer sur une matière photosensible.
Finsen avait découvert que les rayons invisibles à la périphérie du spectre électromagnétique possédaient des qualités curatives. Ces sont ces mêmes rayons qui ont intéressés Howalt et dont il a tiré avantage en exploitant la capacité de la lumière du soleil à noircir une émulsion photographique.
Towards the Light: Histories of Photography and Phototherapy [extrait]
Tania Woloshyn
Publié dans Light Break – Photography/Light Therapy – Nicolai Howalt, Fabrik Books, Copenhague, 2015
Nicolai Howalt, Old Tjikko
Fabrik Books, 2019
L’arbre Old Tjikko, qui se trouve dans un paysage désert à 1000 mètres d’altitude sur un flanc de montagne dans la région de Dalarne en Suède, est considéré comme l’arbre le plus vieux du monde. L’artiste Nicolai Howalt a photographié ce sapin (épicéa commun) haut de presque cinq mètres. Un seul négatif a servi à créer les nombreuses photos dans ce livre. Au total, 96 variations tirées sur environ 96 types de papier photosensible argentique dont la date d’utilisation a expiré depuis longtemps. En résulte une diversité de perception et d’expressivité, quasi-organique, une esthétique où les prémisses de chaque tirage au même titre que le motif d’origine sont parties intégrantes du processus de création d’images.
9 questions à Nicolai Howalt
vidéo – avril 2020