Présentation


SINE QUA NON
Aussi banal que fondamental : respirer c’est vivre.
Posséder un espace où se livrer à cet essentiel est, consciemment ou inconsciemment, l’objectif de tout être vivant.
Respirer c’est donc s’assurer d’abord de se maintenir vivant. De cet impondérable accompli surgit le désir de respirer plus amplement, comme à pleins poumons. Une existence affranchie commence alors à se dessiner, ainsi que ses perspectives d’épanouissement. Des questions vertigineuses peuvent désormais germer :
Comment habiter le monde ? Comment l’habiter ensemble ?

Breathing Space est un projet désirant laisser six artistes exprimer cette allégresse de respirer, soupirer, souffler et insuffler, jusqu’à parfois dépasser les limites spatiales dans leur interprétation. Dans le cadre de sa seconde participation à Luxembourg Art Week, la galerie Maria Lund fait dialoguer les univers de Peter Martensen, Nicolai Howalt, Bente Skjøttgaard, Min Jung Yeon, Marlon Wobst et Yoon Ji-Eun.

 

Présentation des artistes :

Dans des scènes oniriques où humour et mélancolie forment un binôme inséparable, PETER MARTENSEN met en scène ses experts en blouses blanches ou en costume, le visage neutre et fermé au regard du spectateur. Le peintre nous accompagne dans une déambulation absurde,  entre scène de laboratoire et forêts verdoyantes dont nous pouvons interroger la temporalité et la spatialité. Il donne forme alors symboliquement aux incertitudes et aux angoisses sous-jacentes, tout en nuance et en subtilité.

BENTE SKJØTTGAARD évolue depuis quelques années dans les profondeurs du monde sous-marin en observatrice insatiable de la faune fascinante qui l’habite. S’y déploient des créatures très primitives, mono-cellulaires, proches des êtres qui, les premiers, respiraient sur notre planète. Les sculptures de l’artiste les restituent dans toute la grâce de leurs mouvements et l’extraordinaire de leurs apparences. Leur donner de la visibilité, les sortir des profondeurs permet à la plasticienne d’attirer l’attention sur cet univers merveilleux, perturbé pourtant par l’invasion humaine.

L’invisible est au cœur de l’œuvre du photographe plasticien NICOLAI HOWALT. Dans une démarche à la rigueur scientifique, il s’empare de ses sujets (rayons curatifs du soleil, anomalies du monde végétal, perception de la douleur, beauté et abstraction portés par le microscopique et le macroscopique…), les observe et les enregistre. Par le choix d’une matérialité toute particulière (papier photo vintage, plaques métalliques ou verre), il tente de révéler leurs natures profondes. Sa série récente sur Mars montre des fragments, découpé au scalpel de ces paysages lointains sujets d’exploration, de projection et objets des ambitions colonisatrices contemporains. La ressemblance avec des paysages terrestres est frappant. Une poésie spécifique et une esthétique inédite caractérisent cette œuvre.

Observatrice de la nature depuis son plus jeune âge, MIN JUNG-YEON s’est passionnée tant pour les sciences que pour la philosophie. Son univers est animé par des recherches en physique quantique ainsi que par les réflexions de Lao-Tseu sur la puissance créatrice qui naît de la dichotomie entre l’énergie et le vide. Une question parcourt l’œuvre comme un fil rouge : comment accueillir les bouleversements de l’existence et s’inscrire dans le mouvement permanent de la vie ?

L’œuvre de MARLON WOBST n’est que Vie : jouissance, poésie, jeu, tendresse, humour. Les scènes qu’il imagine appartiennent fréquemment à une vie urbaine et contemporaine. Pourtant, les oeuvres dépassent toujours cette temporalité. L’artiste sculpte (céramiques), modèle (laine feutrée) peint ses personnages tel un Pygmalion de la matière, en laissant ses joyeuses figures s’épanouir au sein de la toile – dans un état à la fois primitif et permanent propre aux êtres vivants.

Dans son travail récent, YOON JI-EUN explore l’espace de la respiration mentale : lieu de l’intime où l’esprit cherche et trouve à se déployer. Les formes graphiques effleurent des plans fluides et organiques. Les éléments figuratifs sont fragmentés et naviguent dans le paysage. L’artiste saisit et cherche à retranscrire certains des circuits de ses pensées qui se débattent dans la superposition des temporalités. Sur le papier et sur le bois gravé, elle explore bi- et tridimensionnalités, dessine, peint, sculpte, marque et quête un tout qui rendrait palpable la complexité d’un tel champ.

Agenda


Vernissage

jeudi 11.11.2022
18h00 > 21h00

Luxembourg

Horaires Publics

vendredi 11.11.2022
11h00 > 21h00

samedi 12.11.2022
10h30 > 19h30

dimanche 13.11.2022
11h00 > 18h00

Luxembourg

Presse


Publications et textes


Signature - samedi12.11.2022 15h > 16h

Nicolai Howalt - A Journey : The Near Future
éditions Fabrikbooks, 2022