Présentation


Proche du Soleil, exposition solo de la française Elise Peroi (11.09 – 10.10.2020), sera suivie d’un autre solo show – rv à l’air libre – consacré à la danoise Pernille Pontoppidan Pedersen (16.10 – 28.11.2020).  Les deux artistes, la trentaine à peine dépassée, innovent avec poésie et puissance. Elise Peroi transcende le tissage pour tendre vers un art total où s’invite la performance. Quant à Pernille Pontoppidan Pedersen, elle pratique la sculpture avec une audace plastique qui combine aspect primitif et sophistication.

Le tissage prend forme comme la terre se cultive, par le labourage patient, sillon après sillon. Sa symbolique est fondatrice dans de nombreuses mythologies ; le plus souvent pour évoquer le fil fragile de la vie tenu par la main fatale de quelque divinité. Pour Elise Peroi, la dimension métaphorique de la pratique compte au même titre que la création matérielle. La mise au monde d’une œuvre tissée est un tout ; le corps de l’artiste se fond dans le processus. La matière s’étend dans l’espace, par le souffle qui anime sa structure légère ou à travers l’art de la performance, auquel s’adonne également la plasticienne. La nature est un sujet de prédilection et ses matériaux sont souvent directement intégrés aux œuvres.

Elise Peroi est très marquée par la pensée du paysagiste Gilles Clément quant à la coopération avec la nature (Faire le plus possible avec, le moins possible contre). Elle l’est aussi par la réflexion de Michel Foucault sur Les Hétérotopies, ces lieux et territoires autres, où rêves, fantasmes et états de transitions peuvent s’épanouir. Le jardin – paradis créé par l’Homme – est de ces espaces à part. Il a notamment inspiré les tapis persans – chaque tapis étant en soi un petit monde mobile – qui sont à leur tour à l’origine du travail récent de l’artiste.

Le soleil, force vitale, est au cœur de nombreuses œuvres d’Elise Peroi. Il est traité comme sujet en soi – lumières et végétaux rayonnent depuis le centre palpitant d’un losange, symbole de la féminité – ou bien à travers le mythe d’Icare. L’artiste a approché le mythe sous un angle ludique, imaginant d’abord Icare décollant depuis une rampe de skateboard ; elle opte finalement pour la balançoire qui offre une approche du soleil à la montée (sensation grisante de l’enfance) aussitôt suivie de la redescente où le rêve rencontre l’humilité. L’imaginaire et le récit ont ici toute leur place comme dans l’ensemble des œuvres d’Elise Peroi. Confronté à ces surfaces aux multiples parcelles, le spectateur développe à son tour son récit.

En images


Agenda


Vernissage

Elise Peroi - Proche du soleil

jeudi 10.09.2020jusqu'à 20h30Galerie Maria Lund

Ouverture exceptionnelle

Un dimanche à la galerie

dimanche 13.09.202013h - 19hGalerie Maria Lund

Vernissage

Migrations

Samedi 16 novembre 201918h-20h30Galerie Maria Lund

Artist talk

Nicolai Howalt & Esben Klemann

Samedi 16 novembre 201917hGalerie Maria Lund

Artist talk

Nicolai Howalt & Esben Klemann

Samedi 16 novembre 201917hGalerie Maria Lund

En images


Presse


Elise Peroi La Libre Belgique - Arts Libre

16 septembre 2020Roger-Pierre Turine

Elise Peroi Télérama - Sortir

30 septembre 2020Elodie Cabrera

Dossier de presse Carte blanche à Min Jung-Yeon

Novembre 2019Musée national des arts asiatiques - Guimet

Peter Martensen "ravage " l'entendement Libre Belgique - Arts Libre

23 Août 2017Semaine du 23 au 29 Août 2017Roger-Pierre Turine

Vous avez dit "Complot" ?Dossier Le Monde diplomatique

Juin 2015N°735Dossier illustré par Peter Martensen

Publications et textes


Elise Peroi, boursière au Carrefour des Arts

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Elise Peroi, Mal peignée, making of 1

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Elise Peroi, Mal peignée, making of 2

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Elise Peroi, Mal peignée, making of 3

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Elise Peroi, Mal peignée, making of 4

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Elise Peroi, Mal peignée, making of 5

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