Présentation


je bouge, tu bouges, nous bougeons, ils bougent, ça bouge… 
Pour l’être contemporain le mot mobilité est presque devenu synonyme de liberté. Le mouvement contemporain est souvent virtuel générant des slogans comme manger-bouger pour nous rappeler le vieux principe du Mens sana in corpore sano. Les Jeux Olympiques montrent à quel point l’exploration des possibles de nos corps fait partie intégrante de la vie d’Homo Ludens entre maitrise et dépassement. Et notre terre bouge – masses, plaques, océans, planètes et les nuages dans le ciel. Nous l’oublions parfois. Peut-être mus par notre désir de stabilité. En réalité notre condition entière est mouvante.

. . . in Motion se construit en deux parties :
La première réunit trois artistes qui ont exploré la performance sportive. 

La deuxième partie de l’exposition inclut les œuvres de quatre artistes qui évoquent les mouvements des matières, des éléments et des énergies, sous nos pieds et dans le cosmos.

. . . in Motion parle de l’être humain et du monde, de la grande mécanique du cosmos et de la terre et de celle intime du corps qui veut se sentir exister à travers jeux, dépassements et d’autres états de conscience.    

En images


Bodies in Motion

Avec la série Boxer NICOLAI HOWALT (né au Danemark en 1970) soulève la question du changement opéré par la confrontation physique directe. Ceci à travers la boxe qui allie la démonstration de force et l’expérience de douleur. Le photographe a réalisé des portraits de jeunes garçons prises juste avant et juste après leur tout premier combat. Observe-t-on quelque changement entre les deux moments ? Est-ce que cette première fonctionne comme quelque rite de passage ? Nicolai Howalt interroge souvent l’invisible, tente de faire voir…
Au cours de trois ans vécus à Chicago, FARIDA LE SUAVE (née en France en 1969) s’est familiarisée avec le culte de L’American football. Sa fascination de ce grand spectacle avec ses codes, l’équipement et les tenus rappelant ceux des guerriers ainsi que le graphisme et les couleurs – blancs, bleus, rouges sur fond de gazons verts – a inspiré dessins et sculptures où démesure et masses musculaires font exister les forces en jeu. Contours souples et précis dessinent casques (Helmet) et masses de chairs prêtes à se fondre les unes dans les autres drapées des rubans tricolores…
Interrogés sur son rapport au sport le plasticien MARLON WOBST (né en Allemagne en 1980) insiste sur l’absurdité des sociétés contemporaines où l’effort physique est réduit au point d’obliger les gens à pratiquer un sport pour se maintenir. Dans ses œuvres – peintures, sculptures et tapisseries en laine feutrée – les figures sautent en hauteur, pédalent et chutent s’ils n’avancent toutes courbées tels les pratiquants de quelque rituel obscur. L’artiste porte un regard tendre sur les humains qui tentent et s’exhibent, parfois non loin du ridicule.

Flows in Motion

Avec L’on pourrait comparer le travail d’ESBEN KLEMANN (né au Danemark en 1972) aux puissances des forces tectoniques. Son laboratoire personnel est une prolifération de mouvements et d’accidents latents, de glissades, craquelures et découvertes qui engendrent à leur tour d’autres expériences… Le tout non dépourvu d’humour. Les structures fondamentales, « neutres » selon l’artiste, de la grille et de la trame, prédominent dans ses sculptures céramiques et ses dessins. Une série de sculptures modulaires en béton présente des variations sur une même matrice. Cette « fratrie » des cubes rectangulaires offrent un mouvement de croissances ou de vacuités à articuler par groupes, en longueurs, en carré, en cercles. Tel un jeu de Lego, Esben Klemann invite le public à envisager une configuration au potentiel d’évolution permanente.
L’être humain est nature ; des fils invisibles relient tout le vivant. LYNDI SALES (née en Afrique du Sud en 1973) a toujours été attirée par le mysticisme. Cette pratique ancienne ambitionne l’union intime de l’homme et du divin, elle est l’occasion d’une rencontre entre l’art, les sciences, l’astronomie, le merveilleux. La cartographie – ce qu’elle répertorie, ce qu’elle choisit de passer sous silence et de ne pas montrer – fascine l’artiste pour des motifs similaires. De décompositions en recompositions, les collages de nombreux fragments, de cartes parfois, en nuances délicates, se superposent et s’enlacent. Black moon rising fait référence à la face obscure de la lune. La lune noire est le gage d’une phase sensible, riche en renouveau où les forces magiques redoublent d’énergie pour faire se concrétiser puissamment les désirs…
FEE KLEISS (née en Allemagne en 1984) travaille sur les vestiges de l’histoire contemporaine : de manière expérimentale, déconstruite, presque archéologique, elle s’efforce de mettre au jour un réseau de connexions entre des objets manufacturés ou organiques. Elle démonte, transforme et établit de nouveaux liens jusqu’à ce que les choses perdent leur sens et fusionnent en quelque chose de nouveau. Fee Kleiss est fascinée par les liens possibles. Elle trouve des objets et des déchets afin de créer une conversation entre eux, d’abord en tant que médiatrice attentive, puis en tant que directrice artistique toute-puissante, qui décide, rejette, modifie, met en scène et raconte. Son immense créativité redonne une vitalité aux choses mises de côté, oubliées, perdues. Un rien peut faire un monde. Ainsi naissent ses installations murales – petites natures mortes ou plus exactement scènes de vies réanimées – et des peintures à la perspective troublante, auxquelles s’ajoutent des volumes et des objets récupérés. Récemment des collages, en partie composées de matériaux semi-transparents ont vu le jour. Les titres de ces oeuvres font référence aux composants chimiques des membranes, ces interfaces entre mondes…
L’idée d’un mouvement permanent parcourt l’œuvre de MIN JUNG-YEON (née en République de Corée en 1979). Fascinée par l’astronomie et la physique quantique contemporaine tout comme par la philosophie ancienne de Tchouang-tseu et ses théories sur la circulation des énergies, sur le plein et le vide, l’artiste ne cesse de mettre matières et formes en jeu. Dynamique ou statique, éléments de représentation tout comme le fluide abstrait et aléatoire s’imbriquent ou se font face. Strates géologiques et surfaces organiques, peaux et plumes nous parlent des paysages du monde, des nôtres et du vivant. Avec puissance et une délicatesse infinie, Min Jung-Yeon convoque émotions et visions dans un univers métaphorique – rendez-vous des ambiguïtés et de douleurs comme de grandes beautés.

Agenda


FERMETURES ESTIVAL

du 6.07 au 22.07.2024 – inclusdu 15.08 au 7.09.2024 – inclus

SUMMER DRINK

vendredi 26. 07. 202419h30 > 21h

48 rue de Turenne, 75003 Paris

FOIRE

ENTER art fair, Copenhague

Marielle PaulLyndi SalesBente SkjøttgaardYoon Ji-Eun

Lokomotivværkstedet, Copenhague

29. 08 > 1. 09. 2024

Lokomotivværkstedet, Copenhague

Presse