Biographie


Né en 1964 à Copenhague, Danemark.
Vit et travaille à Pietrasanta, Italie.

Morten Søndergaard (né en 1964) n’a eu de cesse d’explorer les collisions entre signification et matérialité, ce qui l’a conduit à de nombreuses expérimentations extralinguistiques et des rapports entre corps et langage.**

La Pharmacie des Mots interroge les liens entre langage, corps, poésie et médecine. Elle applique aux dix catégories de mots (verbes, adjectifs, préposions, substantifs…) la logique d’une posologie et les modalités d’administration d’un médicament – avertissements, recommandations et indication des effets secondaires inclus. Quand nous écrivons, de petits éléments réagissent les uns avec les autres comme lors d’une réaction ou synthèse chimique. Chaque mot est choisi de façon à créer un effet sur le lecteur, de la même façon que les molécules sont soigneusement choisies par la médecine pour produire l’effet souhaité chez le patient***. Les mots inscrits sur une notice de médicament ne portent-ils pas des questions de vie ou de mort ?

La matérialité joue également sur l’effet et la perception des mots. Dans une série de sculptures, Morten Søndergaard a fait tailler des mots sur des plaques de marbre couleur bleu ciel : Rien suffit, Ne te connais pas toi-même…  A travers ces pièces semblables à des pierres tombales ou à des plaques de commémoration, l’artiste interroge la temporalité et l’identité de celui qui parle. Qui s’exprime quand des mots mis ensemble par un poète sont inscrits dans une plaque par un tailleur de pierre ? Et comment percevons-nous ce qui est gravé dans le marbre ? Est-ce que le support confère aux mots une autre dimension temporelle ? Dans Le graveur de pierre de Pietrasanta, Morten Søndergaard écrit : Ses engins hurlent et il s’enfonce dans la roche. Il se creuse un chemin parmi les vivants et les morts. Ce poème ainsi que d’autres issus du recueil L’Attrape-soleil qui parait ces jours-ci en France feront l’objet d’une lecture dans le cadre de l’exposition. Parmi d’autres sujets il y est question de baisers, de l’être qui fourmille, tente, chute, remonte, rechute, retente, de la jouissance du pouvoir et d’amants qui font l’amour alors qu’atteindre l’autre parait impossible. Le monde est suave, brutal, délicieux et Morten Søndergaard l’étreint avec délectation et désespoir, mélancholie et tendresse, sarcasme et humour.

** www.mortensoendergaard.com/english/ : Morten Søndergaard – English introduction made by Ida Bencke
*** extrait de Les Pharmakonfessions de Morten Søndergaard

Quelques œuvres


Expositions


bla bla bleu

Peter Martensen & Morten Søndergaard

04.02. – 27.03.2021

Des « conversations bleues » entre les deux artistes danois sont à l’origine de bla bla bleu, la première exposition commune du peintre plasticien Peter Martensen et de son grand ami le poète, performeur et plasticien Morten Søndergaard.

Hors-les-murs


Presse


Publications et textes


Loveliness extreme

Texte par Morten Søndergaard, inspiré par la citation « Rose is a rose is a rose » de Gertrude Stein

lire le texte

L’attrape soleil

Traduit du Danois par Christine Berlioz et Laila Flink Thullesen

recueil de poèmes en vente à la Galerie

Portraet – vidéo

Peter Martensen & Morten Søndergaard

Peter Martensen réalisant le portrait du poète danois Morten Søndergaard (Atelier de l’artiste, 2016).

Rencontre – vidéo

Peter Martensen & Morten Søndergaard

avec l’aimable participation de Barbara Polla