Présentation


Quand j’étais étudiant, j’ai eu un choc en découvrant Bacon. On était dans les années 70 où la performance
et l’art conceptuel étaient assez dominants. Et avec lui j’ai compris qu’il était encore possible de peindre
la condition humaine d’une façon saisissante et sincère. Les humains sont comme des animaux avec une
fine couche de civilisation, j’aimerais que cette couche soit plus importante, je suis un romantique.

extrait de Peter Martensen, peintre du blues de la condition humaine,
entretien avec Valentine Meyer, 2021 – open-ring.com

Le titre Boundaries (limites, frontières) fait référence aux lignes rouges. Ces limites qui existent par elles-mêmes, car infranchissables ou les limites que nous imposons les uns aux autres en tant que protection ou contrôle. Indispensables aux relations humaines et pour la vie en société, les limitations – en partie propre à chaque culture – peuvent avoir la forme d’une règle explicite ou d’une loi. Restreintes justifiées du champ d’action des citoyens ou l’expression d’une volonté manipulatrice, ce domaine est des plus sensibles.

En fin observateur de son temps et des souterrains de l’âme humaine, Peter Martensen nous livre avec Boundaries un ensemble de scènes vibrantes. Des figures humaines évoluent dans les paysages – au bord d’un gouffre, les pieds dans l’eau, dans une barque, quasi invisibles, fondues dans un champ – ou bien dans des intérieurs et enclos sans nom. La tension est grande malgré l’immobilité qui règne dans ces situations : Arrêts sur image ou temps sans mouvement ? Rêve ou cauchemar ? Désespoir, angoisse, sentiment d’absurde, rires francs ou nerveux ; ces situations provoquent émotions et réactions des plus ambiguës. La confusion règne. En bas d’un grand mur, une femme solitaire en blouse d’infirmière dirige le faisceau d’une torche allumée vers le haut : Signal !

[…]

Profondément marqué par le livre Family of Man qu’il a découvert enfant, Peter Martensen veut nous parler de nous, dans tout ce que nous sommes : tendres, fragiles, comiques, puissants ou atroces. Une conscience aigüe du passé et de l’Histoire cohabite chez lui avec un intérêt pour les phénomènes dits surnaturels. Faits et incertitudes nourrissent ainsi ses œuvres – ces unités déterminées par un cadre où les acteurs et les accessoires ont été distribués par l’auteur afin que la suite se joue en nous.

En images


Agenda


VERNISSAGE

Boundaries

jeudi 19 septembre17h > 20h30

Galerie Maria Lund, Paris

LECTURE

Céline Bernadac lit Monologue de l'IntersticeBrice Liaud lit Pose

L'auteur Brice Liaud et la poétesse Céline Bernadac lisent Pose et Monologue de l'Interstice, essais poétiques inspirés par l’œuvre de Peter Martensen.samedi 5 octobre 2024 à 15h

Galerie Maria Lund, Paris

STARTING SUNDAY

13 octobre 2024 - 14h<18h

Les galeries vous accueillent le dimanche pour ce rendez-vous automnal comitedesgaleriesdart.com

Galerie Maria Lund, Paris

NOCTURNE DU MARAIS

Comité des galeries d'art

jeudi 17 octobre 202419h > 21h

Galerie Maria Lund, Paris

Presse


Publications et textes


LECTURE | Brice Liaud

Brice Liaud lit Pose – essai poétique inspiré par l’oeuvre de Peter Martensen

LECTURE | Céline Bernadac

Céline Bernadac lit Monologue de l’Interstice – essai poétique inspiré par l’oeuvre de Peter Martensen